Follow me...

(Il est une heure vingt-six du matin quand j’ai rédigé ce magnifique post et ceci est une petite vengeance pour tes menaces xP Jolies divagations sur les moutons. =D Bonne lecture vile manipulatrice télépathe !)


Les doigts fins qui frôlent son poignet le font sourire doucement. Sourire et rougir. Parce que Loup sans ses sempiternelles joues rougies serait presque incongru. Pourtant c’est à peine un effleurement. Beaucoup moins que ça, même. Il a envie de fermer les yeux et de se laisser couler dans un imaginaire chaleureux où il pourrait rêver en paix. Quoique. La phrase prononcée juste après cet infime geste fait naître une lueur malicieuse dans ses yeux. Beaucoup de détails. Il ne risque pas de se perdre. C’est bien une invitation n’est-ce pas ? Le « Je n’en ai pas pour longtemps » risque de durer un peu plus que prévu. La salle de bain est un terrain de jeu plutôt amusant. Tout à ses réflexions, il n’a pas le temps de paraître déçu lorsque Gabriel fait mine de partir. De toutes façons, il retourne bien vite se planter devant lui. Un bras s’enroule autour de ses hanches tandis que l’autre main caresse lentement son corps. Mais ce n’est pas là-dessus que Loup s’arrête, loin de là. Ce qui focalise toute son attention sont les lèvres pressées sur les siennes qui confirment l’invitation que le jeune Vampyr avait cru discerner dans les paroles de son hôte. Appétissant. Non, franchement. Il ferme les yeux se perdant avec envie entre es lèvres charnues de Gabriel. Affreusement appétissant. Mais le Vampyr s’en va déjà. Et Loup ressent les affres de la déception et de la frustration. Ca aussi, c’est affreux, si vous voulez son avis. Il ne lui reste plus qu’une solution. Et il compte bien l’appliquer. Monsieur est volontaire. Pas qu’un peu. Et ce qu’il veut, il l’aura. Et pour l’instant, il voudrait bien rejoindre la Vampyr dans la salle de bain. Pas qu’un peu, d’ailleurs. Le tout est de faire ça en douce pour être sûr de ne pas se faire virer. Ce serait incroyablement gênant pour lui de se faire virer de la salle de bain à grande aide de cri et de coups de pieds au cul. Quoi qu’il n’est pas tout à fait contre le sadomasochisme, si c’est bien pratiqué. Mais il s’égare. Revenons en à nos mouton. La comparaison n’est pas flatteuse mais c’est juste une expression, hein. Oui, Gabriel n’est pas un mouton. A moins que ce soit le grand secret de la famille Nimrod ? Ce sont tous des moutons chargés d’envahir la planète Terre ?! Loup s’ébouriffe les cheveux, contenant mal le fou rire qui le secoue. Les conneries qu’il peut penser, parfois. Ca lui arrive souvent, d’ailleurs. Un peu trop souvent, peut-être. Bref. Après ces quelques élucubrations, certes hilarantes, Gabriel doit être arrivé dans sa chère salle de bain. En route.

Se diriger dans un manoir est plus difficile qu’il ne l’aurait cru au premier abord. C’est grand, les couloirs sont gigantesques est interminables et, en plus, il n’est là que depuis… Un jour et demi, peut-être ? Dont une nuit. Il n’a pas réellement eu le temps de faire le tour du proprio. Loup a un sens de l’orientation défaillant, expression distingué pour dire qu’il est infoutu de trouver cet puta*n de salle de bain. Surtout que Gabriel l’obnubile. Et que, penser à deux choses à la fois quand on a pas le sens de l’orientation, c’est funeste. Il en pleurerait presque. Foutu manoir. Foutu héritier. ‘Peuvent pas habiter dans des deux pièces comme tout le monde ? Il grommelle quelques mots avant de lever les yeux. Pupilles qui s’illuminent de joie en reconnaissant presque instantanément le lieu où il se trouve. Enfin le couloir. Un léger rire victorieux s’échappe de ses lèvres. Il a vaincu le labyrinthe de Gabriel le mouton. Mouhahahaha. Vraiment pas net. Vraiment, vraiment pas net. Si quelqu’un écoutait ses pensées, il le ferait interner tout de suite, sans possibilité de sortie quelconque. En même temps c’est assez logique. Mais passons. Donc, Loup avait trouvé l’objet de toutes ses convoitises : Son chemin. Ce n’est certes pas un objet matériel mais c’est une expression. Une ex-pres-sion !

Un lent sourire étire ses lèvres. La salle de bain. Enfin. Pas qu’il se soit perdu, hein. Enfin si mais juste un peu. Bref. Le bruit de l’eau retentit à travers la porte et Loup soupire de contentement. Nickel. Il pousse la porte et entre à pas de… loup. (Ceci est un jeu de mot vaseux, prière de ne pas frapper l’auteur de ses malheureuses lignes. Merci de votre compréhension.) Ses yeux divaguent sur l’homme qui ne l’a, apparemment, pas entendu. Ou alors il l’a entendu mais l’ignore. Dans tous les cas, il lui tourne le dos. Silencieux au possible (Et c’est terrible à dire mais, quand il veut, Loup est quelqu’un de très silencieux.) il se glisse dans le dos du Vampyr. Certes, les classe A ont une ouïe surdéveloppée. Mais Loup peut toujours espérer, non ? Et, enroulant un bras autour des hanches de Gabriel, l’embrasse dans le cou.

« C’était une bien jolie invite, dites moi… J’aurai pu ne pas comprendre… »

Parfaitement. Et il a peut-être mal compris. Enfin c’est peu probable, mais vous savez comme lui à quel point les moutons peuvent être vicieux quand ils s’y mettent. Ouais vous savez ? Quand ils bêlent toute la nuit, par exemple, juste le jour où vous avez besoin de dormir parce que vous devez passer un exam’ super important le lendemain. Ben les moutons ils sont télépathes et ils bêlent toute la nuit pour vous enquiquiner et vous empêcher de dormir. Faut dire qu’une vie de mouton ça doit pas être très folichon, aussi. Ptet autant qu’une vie de Vampyr. Quoique ça pouvait avoir quelques avantages. Bon, d’accord, les avantages ne lui montaient pas à l’esprit pour le moment mais il faut dire que ses pensées étaient accaparées ailleurs. On se demande par qui, tiens.

Y a des moutons rudement sexy, bon sang.

Gabriel entra dans la douche et fit couler de l'eau chaude. Il voulait se purifier. Ce n'avait été qu'un baiser qu'il avait échangé avec le Sénateur, mais il fallait qu'il se lave encore la bouche. Il remplit sa bouche d'eau et la recracha ensuite avec une grimace. Il passa ensuite de l'eau sur son torse et son ventre pour nettoyer le sang qui s'y était accumulé pendant l'opération. Un bruit de pas qui se voulaient discrets le fit sourire. Il ferma les yeux en sentant les mains de Loup sur ses hanches, mais ne se retourna pas. Loup était rentré sous la douche près de lui et collait son corps au sien avec une délicatesse à faire palir les fleurs. Les lèvres de Loup embrassent le cou du vampire sans le pénètrer. Même s'il aimait le jeune homme, il ne lui aurait pas permit de se servir sans lui avoir demandé la permission avant. Le baiser se prolonge pourtant en un suçon agréable.

Gabriel libéra ses hanches de l'emprise de Loup avec un sourire et se mit face à lui, le rose aux joues. La nudité du Prince ne semblait gêner aucun de deux vampires. Loup, pour sa part, était resté habillé de son yukata écru qui peu à peu s'imbibait d'eau et devenait transparent, collait à la peau du vampire et descendait en glissant de ses épaules. Gabriel défit le lien avec habileté et patience, puis laissa tomber la ceinture de soie au sol.

Loup accaparait à nouveau ses hanches minces et se collait à lui. Les cheveux de gabriel, mouillés, lui tombait devant les yeux et sur les épaules, lui donnant un air de jeune fille ingénue. Il passa sa main droite dans ceux de Loup quand celui-ci posa sa tête contre son torse. Sa peau devait être douce car il y resta pendant longtemps, l'embrassant parfois.

- Oui vous auriez pu ne pas comprendre...que faut-il remercier pour vous avoir éclairé de la sorte...mmmh ? Le ciel ou l'enfer ?

Dilemme assez énorme parceque pour des créatures reniée de Dieu, il aurait été étrange de l'aduler à nouveau. Mais ce n'était pas pour autant qu'ils vénèraient le Diable. Gabriel plissa les yeux et embrassa le front du vampire.

- Peut-être qu'il faut que je vous remercie vous...Loup Stemnway....

Il passa du front à la pomette, puis de la pomette au menton, puis revint aux lèvres avec un plaisir non dissimulé. Il pensait que sans son intervention ce petit être ne serait pas collé à lui en ce moment. Il remercia le destin d'avoir guidé ses pas cette nuit là vers cette ruelle sombre. Il le remercia aussi de lui avoir présenté Loup. Chaques baisers qu'il posait sur le corps de Loup était un remerciemment au destin et à Loup lui-même. Ne rien garder pour lui. Se donner. Tout donner. Se damner pour un autre baiser, une autre caresse.

« C’est celui qui dit qu’y est. » Pensée très construite et strictement sans aucun rapport. C’est à se demander ce qui lui passait par la tête, des fois. Sa main passe dans la nuque de Gabriel et l’attire vers lui pour un nouveau baiser. L’eau ruisselle sur sa peau en une caresse brûlante. Son bras gauche s’enroule de nouveau autour des hanches du Vampyr et il frôle de sa main droite la légère marque violacée qui ressort sur la peau blanche de Gabriel. Un sourire paisible et taquin étire ses lèvres alors qu’il appuie sa tête sur son torse. Sourire à fleur de peau. Soupir. Il embrasse par endroit la peau tant convoitée. La première phrase que prononce le Vampyr le fait rire doucement. Le ciel ou les enfers… Autant de notions auxquelles il n’a jamais cru. Loup a toujours pensé que c’était l’homme qui se créait son propre enfer et que « bon » ou « mauvais » finiraient, somme toutes, toujours sous Terre. C’était en étudiant le Grec, seul, dans la bibliothèque familiale, qu’il avait acquis, au détour dune page, cette notion. Peut-être qu’il a mal traduit, peut-être que ce n’était pas ça que racontait l’auteur, mais la phrase lui avait beaucoup plu. Alors pourquoi s’embêter ? Les lèvres de Gabriel frôle son front et Loup écarquille les yeux avant de lever les yeux pour poser son regard sur le visage recouvert de fines mèches blondes. La phrase à peine prononcée le laisse perplexe. Terriblement perplexe. Le remercier… Lui ? Pourquoi… ? Il cligne des yeux, pensif. Un peu plongé ailleurs. Il embrasse la peau terriblement tentante avant de sourire légèrement.

« Si vous deviez remercier quelqu’un, vous devriez peut-être remercier mon merveilleux sens de l’orientation… »

La voix est malicieuse quoi qu’un peu troublée. Il se moque de lui-même de bonne grâce et il sait que l’auto dérision ne peut être qu’une bonne chose. Ses mains glissent doucement dans le dos du Vampyr. Caressant, frôlant. Une de ses mains se détachent de cette peau pour venir écarter les cheveux qui retombent sur son visage. Ses yeux ne le lâchent pas du regard et il soupire de contentement. Hier et aujourd’hui… Ces deux journées auraient pu se dérouler de façons tellement différentes, de tellement de façons différentes que Loup n’ose les imaginer. Il aurait pu mourir, déjà. Il aurait pu ne jamais le rencontrer, aussi. Ses mains reviennent entourer les hanches fines de Gabriel et avec un sourire diabolique, il souffle :

« Êtes-vous sûr de vouloir continuer à me vouvoyer … ? »

Il embrasse l’autre le long de la mâchoire, évitant sciemment ses lèvres avant de retrouver sa position initiale, écartant, cependant, du bout du pied, le yukata beige qui menaçait de le déséquilibrer au moindre mouvement. Une mèche blonde lui retombe sur les yeux et il souffle dessus avant de se rendre compte, dépité, que, étant mouillée, elle ne bougerait pas de là s’il n’employait pas des méthodes plus convaincantes. Avec un soupir superbement résigné, il écarte sa mèche de cheveux du bout des doigts. Ah quelle dure vie on mène, parfois…

Le Prince attrappa Loup au menton et l'embrassa du bout des lèvres. En les serrant, il pinçait comme dans un jeu celles de Loup. Il recula un peu comme si un vertige le prenait, mais entraînait Loup avec lui en resserant sa prise dans son dos, et finit sa course, adossé contre le mur de la douche, le jeune vampire collé à lui. Il caressait ses joues, son ventre, ses hanches, ses bras, ses cuisses. On aurait pu croire qu'il était captivé par le creux de cou de Loup tellement il l'mbrassait et le mordillait. Il faisait tout de même attention à ne pas le mordre. Cela ne l'aurait peut-être pas gêné après tout, mais il n'aurait pas pu s'arrêter de sucer son sang et Loup en aurait été affaibli.

- Voyons monsieur Stemnway....abandonner le « vous » serait impoli ne croyez-vous pas ? Mhm...huhu...

Gabriel arrêta le filet d'eau qui continuait de les asperger. Il n'allait manifestement pas pouvoir se purifier maintenant, alors il ne fallait pas gaspiller...Gabriel se laissa glisser de quelques centimètres le long du mur pour aller déposer de petits baisers sur le ventre de Loup. Il se tenait seulement à ses cuisses. Le sol était glissant à cause de l'eau. Si Loup bougeait il se retrouvait par terre. Malheureusement, Loup bougea. Gabriel glissa et se retrouva assis, le dos au mur, les mains toujours sur les cuisses de l'autre, un air incrédule et surpris mignon tout plein accroché au visage. Il sourit d'abord, puis éclata de rire.

- Je ne savais pas que vous étiez si chatouilleux !

Il passa ses mains sur l'intérieur de ses cuisses et les caressa. Ce n'était plus le Prince sérieux et calme que Loup avait en face de lui. Cet individu était à multiple facettes. Bon nombre restaient encore à découvrir. Il exerça une pression vers le bas sur les cuisses de Loup pour le faire descendre sur son bassin. Il resista un instant pour faire languir Gabriel avec son sourire moqueur fendant son visage, mais quand Gabriel eut la brillante et malicieuse idée de caresser autre chose que ses cuisses, ce fut comme s'il défaillait, et il se laissa tomber sur le bassin de l'autre. Il avait du sentir quelque chose de dur car il poussa un gémissement en atterissant.

- Eh bien...vous êtes très réactif...j'ai hâte d'en savoir d'avantage...

Gabriel avait la fâcheuse envie de jouer avec les nerfs de Loup. De le mettre à l'épreuve. Il voulait savoir s'il le désirait autant que ce pauvre fou de Prince dont il se traîtait intérieurement. C'était une idée sadique, et il ne savait pas s'il résisterait longtemps lui-même. Il commença par masser de sa main droite ce qu'il avait d'abord caressé pour le faire descendre, puis de sa main gauche il passa derrière le bassin de Loup pour entrer son index et son majeur dans son orifice. Gabriel dévora le visage de Loup de son regard gris cendre. Loup avait les lèvres légèrement entrouvertes, les yeux mi-clos. Gabriel s'amusa à approcher sa tête puis la retirer, comme une promesse d'un baiser qu'il lui ôtait l'instant suivant. Il le nargua ainsi pendant quelques instants, puis, sans crier gare, il le bascula sur le coté, entre ses jambes, sans quitter son bassin des mains.

- Ca vous fait du bien Loup ? Mhmm ?

En entendant la réponse, il un sourire amusé étira ses lèvres, puis, il cessa toute action, retirant ses mains, et se relevant. Le jeu pouvait commencer. Il lui avait fait goûter un peu de plaisir, maintenant, il attendrait de voir si l'autre allait lui en redemander, ou s'il se contenterait de cela. Cela aurait été dommage, mais Gabriel était joueur. Il passa près d'un fauteuil où était posé son yukata tâché de son sang, le prit, et le mit dans une corbeille sans accorder un seul regard à son protégé. Il se dirigea ensuite, vers une penderie ou étaient rangés plusieurs autres yukata de soie. Il véritable collection. Il en revêtit un rouge foncé, couleur sang, couleur du désir, d'une façon sensuelle, et le noua à la taille, enlevant ainsi tout espoir à l'autre qui se relevait dans la douche. Quelle injustice ! Quelle cruauté ! Gabriel s'assit sur le fauteuil, et cette fois, ne cessa de regarder Loup, se repessant de sa nudité. Il le narguait avec une sensualité et un sadique peu commun. Normal, c'était un vampire de haut rang. Ce petit jeu allait-il énerver Loup ? Allait-il s'y prêter ? Ce qu'avait massé Gabriel quelques instants plus tôt était tellement dur que le contraire l'eut étonné.